lundi 2 février 2015

Fiat Lux !





Ma copine Roca l'a démontré royalement avant moi, si tu veux VRAIMENT faire rire les gens qui le te lisent, il faut un peu donner du tien.
Ou plutôt il faut tout donner.
Ou plutôt il faut accepter de perdre toute dignité.
Partant du postulat que je te fais chialer régulièrement, et que franchement c'est pas très sympa de ma part, il m'a semblé que, avec les bonnes ondes de février, devait venir le temps de la franche rigolade.
Et de la petite anecdote qui croustille.
Non, pas sous la dent, tu verras.
Allez viens je te raconte.
Mais tout bas alors.
Parce que quand même j'ai un peu honte ...
Figures toi cher lecteur, chère lectrice, que toute déesse incarnée que soit ton serviteur (ta serviteuse ?), elle a néanmoins quelques infimes petits défauts.
Je te passe sur mes défauts de caractère, tu en connais déjà un certain nombre (hélas).
Je voulais parler ici de défauts physiques.
Bien sûr, tu te dis que non, ce n'est pas possible, que je suis parfaite comme je suis, "des défauts mais comment ?", tu te pâmes, tu éructes même !
Je te remercie.
Oui tu auras ton chèque c'est promis.
Mais en fait, il en est un, au moins un, très gênant d'ailleurs à tous points de vue, et dont quasiment personne n'a jamais entendu parler tant il est vrai que je ne m'en vante pas (tu vas comprendre pourquoi).
J'avais une vingtaine d'année et une constitution tout à fait normale, et j'étais en couple avec un mec qui lui aussi avait une vingtaine d'années et une constitution tout à fait normale.
Pour le dire plus crûment, on était jeunes et on baisait comme des lapins de garenne.
On avait le feu au cul, et le cul en feu.
La classe.
Régulièrement, cependant (les hommes ont le droit d'aller se chercher une bière et de ne pas revenir, merci), j'étais gênée lors de nos "rapports".
(Permets moi d'ailleurs d'ouvrir ici une parenthèse. "Rapports". Ce mot franchement ! Moi j'ai jamais trop l'impression d'avoir des "rapports", toi si ?! Nan mais tu vois le truc après, au boulot, les méprises que ça peut engendrer :  "je vais vous coller un rapport carabiné !" ... "Ah ouiiiiii ???". Mais pardon je m'égare).
J'avais donc un souci dans mon moi intérieur on va dire.
Enfin pas tout à fait intérieur.
J'avais un souci à l'entrée de mon moi intérieur pourrait-on dire.
(Ca y est, j'ai perdu toute dignité)
(Mais je peux tomber encore plus bas)
(Si).
Comme ça devenait un peu chronique, j'ai été obligée de voir un médecin.
Puis deux.
Puis Trois.
On me disait que ça allait passer.
Ca passait toujours pas (c'est le cas de le dire !).
Et j'ai fini un jour chez un gynéco lyonnais dont mon mec parle encore avec des larmes (de rire) aux yeux ...
Le gars me fait entrer.
Il me demande de me désaper.
Puis il m'examine.
La joie et le bonheur qu'une femme peut éprouver à écarter les cuisses devant un type qui lui a à peine dit bonjour est difficilement descriptible je l'avoue.
Mais c'était le modèle dont j'avais hérité ce jour là.
Qui plus est, il ne s'adressait qu'à mon mec depuis le début de l'entretien ...
Et quel entretien !
Permets moi de te retranscrire ce moment d'absolue incongruité.
Le gynéco : "Ah mais c'est pas bien grave Monsieur".
(putain mais cette impression tout soudain d'être une bagnole en panne chez le garagiste !!).
Moi : "Ah bon mais qu'est ce qu'il faut faire alors ???"
Mon mec : "C'est très douloureux apparemment il faudrait pouvoir trouver quelque chose pour la soulager quand même".
Le gynéco : "Oui je vais vous dire, c'est pas compliqué, il y a un traitement tout simple".
Mon mec : "Ah cool, et c'est quoi ?".
Moi : "Nan mais allo quoi t'as mis les mains dans mon intimité et tu fais comme si on se connaissait pas ???".
Le gynéco, m'ayant planté sans répondre pour revenir à son bureau papoter avec l'Homme : "Très simple je vous dis. Il suffit de lui mettre pendant quelques semaines des bougies".
Comme une bagnole je te dis !
La durite pétée ???
La malédiction de la R5 ???
On était un peu sonnés.
Mon mec a balbutié : "Pardon ???".
Et moi, en train de me rhabiller tant bien que mal : "Qu'est ce qu'il a dit ???".
Le gynéco : "Oui. Il faut lui mettre des bogies dans le vagin (appelons un chat un chat maintenant on commence à se connaître hein ;)). Tout simplement".
Gros silence.
Je n'ai plus rien dit.
Mon mec n'a plus rien dit.
On a réglé la note et on est sortis.
Sans demander notre reste à vrai dire.
De retour dans la rue, on s'est regardés, un besoin de debriefer plein les yeux.
Moi : "Nan mais tu le crois ça ou pas ??? Des bougies ??? Il veut que je me carre des bougies ?!! Sans déconner !!"
"Et tu crois qu'il faut quoi d'ailleurs ? Des petites bougies d'anniversaire ? Des cierges ? Des Dyptiques ???".
Je fulminais totalement, insistant sur le fait que ce gros connard de gynéco était sans aucune doute complètement barge, et qu'en plus il avait fait comme si j'étais juste une paire d'escalopes sur sa table d'examen !
(pardon pour la vulgarité, je te l'avais dit que je pouvais perdre encore plus ma dignité, c'est fou tu ne veux jamais me croire ?!).
Mon mec riait à se pisser dessus.
A ce stade, j'aurais bien éliminé tous les hommes de la surface de la planète.
(D'ailleurs, ça aurait réglé mon problème d'un coup ...).
Totalement dépitée, j'ai refusé de passer chez Monop choisir des bougies colorées (genre une couluer par semaine, comme pour les culottes !!).
Je suis rentrée chez moi et j'ai appelé mon amie infirmière pour lui raconter mon drame.
Elle a ri à s'en faire péter les boyaux.
"Putain mon Bob mais noooooon !!! Il ne parlait pas de bougies en cire !!".
"En fait ce sont des ustensiles gynécologiques spéciaux".
J'ai raccroché.
Evidemment.
E-vi-dem-ment !
Mais comment je pouvais le savoir moi ???
Je n'ai plus jamais été la même lorsque j'ai, chaque année, soufflé mes bougies d'anniversaire.
Et je n'ai jamais oublié ce gynécologue un peu débile quand même, qui n'a sans doute pas compris pour quelles raisons je ne lui avais même pas dit au revoir en franchissant la porte de son cabinet.
Mais bon sans déconner ce médecin qui ne m'a rien expliqué, qui m'a à peine parlé, qui m'a fait croire qu'il fallait que je me colle des bougies dans le cul (enfin presque), t'avoueras ...
C'était pas une lumière hein !!!

Crédit photo : je ne sais plus qui.
Lutin diablotin : Bob à 20 piges ...

7 commentaires:

  1. Et euh... Ca a fonctionné ?

    (je me sens plus legitime a commenter les posts ou on pleure de rire que les autres, mais je ne les lis pas avec moins d empressement, c est juste que bon voila je trouve rarement les mots)

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    1. Tu vois, j'ai mis du temps à te répondre mais une page entière (presque) pour toi toute seule ça valait la peine d'attendre non ? ;))

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  2. Faut que je te dise, j'ai rembobiné, et presque tout lu...
    Ben je suis bien contente d'être tombée par ici!
    A bientôt, et merci.

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    1. Merci beaucoup pour ton mot Noé ...
      Reviens vite !
      (et j'adore ton prénom ;))

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    2. En fait c'est plutôt un diminutif... Mais j'adore mon prénom! ��

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  3. T'es belle Bob !!!! Mais j'le savais déjà ;-)
    Pour le reste, je pleure de rire. Mais sobrement et dignement : suis au bureau ...
    Merci, cette tranche de rire m'a rajeunie de 10 ans !

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    1. Je suis rouge de confusion ! Pas trop l'habitude de me voir "belle" mais merci :))
      Pour le reste, t'as raison de rire, c'est fait pour ça et ça fait tellement de bien !

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